jeudi 25 mars 2010

Le plaisir ne peut exister sans la peur de perdre et c’est cette peur qui nous empêche de vivre.

Le désir de profiter d'un moment de plaisir, dans le but d’éviter, de fuir ou de soulager le pire, porte déjà en lui le germe de la peur. Nous sommes constamment attachés à des concepts spirituels, sensuels ou matériels qui nous maintiennent dans une obsession d’autre chose de plus élevé, de plus satisfaisant ou de plus rentable. Nous voulons sans cesse protéger, garder et/ou faire grandir ce meilleur, cette propension à vouloir alimente notre obsession. Le plaisir ou le bonheur n'est en réalité qu'une idée que nous ne cessons de comparer avec nos souvenirs ou nos attentes. En d'autres mots, profiter de l'instant présent est un conflit manifeste entre la réalité et l'idée que l’on se fait d'un meilleur, d'un absolu, d'une perfection. Ainsi, la recherche constante de bonheurs sensuels dans l’espoir d'un amour absolu, l’amoncellement d'avoirs dans un objectif d'enrichissement ou l'accumulation de connaissances pour atteindre l'éveil, nous empêchent de vivre.

vendredi 5 mars 2010

Sans cette sacrosainte volonté d'évoluer, nous serions libres.

Nous pouvons difficilement accepter le fait que sans disciple il n'y aurait pas de maître, et inversement. Ce n'est pas l'aspect compliqué de cette affirmation que nous empêche d'en percevoir l'évidence, mais bien notre perpétuelle volonté d'évoluer, de grandir, d'en savoir ou d'en vouloir toujours plus dans tous les domaines de l'existence (politique, religieux, spirituel, économique, artistique...). Cette ambition "du plus" est basée sur des concepts créés par la pensée en fonction de nos plaisirs et de nos déplaisirs. Cette même pensée, devenant culture sociale ou religieuse, donne un pseudo sens à l'existence telle que nous croyons qu’elle devrait être, en fonction du dogme que nous choisissons de suivre. Dans ce jeu de la pensée qui tente d'atteindre la perfection, il existe une élite : " les maîtres". Dans la relation maître - disciple il y a toujours un lien de subordination dans laquelle la liberté n'a pas sa place.